lundi 30 avril 2007

Accident sur la Z4

Samedi dernier en rentrant chez moi après une agréable après-midi passée avec des amis, j'ai assisté à un spectacle macabre qui m'a retourné. Cela se passait sur la Z4 (je crois que c'est ainsi qu'on appelle la route expresse qui relie l'autoroute de Sousse à celle de Bizerte) au niveau la foire de la Charguia. Un accident avait eu lieu et un homme a été fauché en tentant de traverser la route, ce n'est pas tant la vue du sang qui m'a impressionnée mais plutôt l'image de ce qui était apparemment un cadavre étendu sur le dos par terre et deux cannes gisant à quelques mètres de lui. C'est surtout la vue de ces deux cannes qui m'a beaucoup touché, plusieurs pensées m'ont alors traversées l'esprit: La vie est parfois injuste, cet homme avait déjà dû en baver du fait qu'il devait être selon toute vraisemblance handicapé moteur et là comble de malchance il connaît une fin tragique et surtout vraisemblablement bête puisque à même pas 5 mètres du lieu du sinistre existe un pont piéton, j'ai parfois l'impression que la providence s'acharne particulièrement sur les plus démunis.
Mes pensées sont allées aussi vers le malheureux conducteur, que se passe t'il en ce moment dans sa tête? Au meilleur des cas si la justice ne le condamne pas, il devra vivre tout le restant de son existence avec une mort sur la conscience. On m'a dit que certains pouvaient très bien dormir avec mais quand même! Si cela m'arrivait et même dans le cas où je ne serais pas fautif, je pense que je mourrais ou je deviendrai fou de culpabilité.
Il est fort possible que tout cela ne soit que des divagations produites par mon imagination, peut-être qu'il n'y a pas eu mort d'homme, qui sait? Je ne me suis pas attardé sur place car rien que le fait de regarder me semblait malsain et puis messieurs les agents (quelle réactivité ceux là! On devrait sérieusement songer à leur donner une formation de secouristes) ont vite fait de rétablir la circulation et de virer les regards trop curieux.

lundi 23 avril 2007

A ma tite rivale

Ah femme! Tu es incroyable! Tu justifies bien ton appartenance! Je ne te comprend pas, tu te prétends féministe mais tu veux que j'impose le rythme, tu veux que je réponde à tes attentes alors que tu ne déchiffre pas les miennes, tu veux que je te dévoile mes sentiments alors que je ne suis pas sûr des tiens, je t'attaque de front mais tu m'esquives à babord plus souple qu'une anguille.
Tu me trouves indécis et lunatique? Et moi alors? Le mauvais danseur que je suis s'essoufle de ne plus savoir sur quel pied reposer, je te sens parfois si proche que je m'imagine déja te serrant dans mes bras dans une étreinte qui ne finirait jamais. Pourtant quelques heures plus tard je me casse la gueule sur ces mots pourtant gentils mais si distants.
Je n'ai plus envie de jouer, je n'ai plus envie de tourner en rond, j'en ai assez de ce brouillard qui te rend encore mirage à mes yeux. Aide moi à y voir plus clair à mon tour...

mercredi 18 avril 2007

A mort la crad-attitude !

Oyé ! Oyé ! Mes chers lecteurs l’heure est grave, un phénomène saisonnier (enfin pas trop, vous comprendrez en lisant la suite) envahit notre pays, j’ai nommé les odeurs corporelles dans leur différentes intonations. Ceux qui en sont porteurs nous ressemblent, portent les mêmes fringues que nous et comme 100% des tunisiens ont accès à l’eau (c’est le cas je pense) et donc à ces géniales inventions que sont la douche, le bain ou encore le hammam ou tout simplement le tuyau d'arrosage qui contrairement à ce que certains pensent ne servent pas qu’à faire beau.

Dans ces êtres, je cite deux catégories :

- Ceux qui sont des putois occasionnels qui luttent tant bien que mal face l’hypersécrétion des glandes XXXXX (je n’ai pas le nom là) et dont le rendement de nauséabontude atteint des sommets à la belle saison.

- Ceux qui sont des putois notoires et qui font une véritable culture en masse des diverses bactéries possibles et imaginables sur certaines parties de leurs corps (je vous épargne les détails), ici le rendement de nauséabontude ne varie quasiment pas en fonction de la température (Rn supposée constante et sa valeur est proche de + l’infini)

Traitons le cas 2 (plus simple), pour faciliter la compréhension l’analyse se portera sur l’exemple de Monsieur Crado (un gars qui à mon grand désarroi croise assez souvent ma route), au premier abord, Mr Cardo semble être tout à fait « normal » et il le restera tant que vous respectez la distance de sécurité (environ 10 m), mais comme la vie n’est pas toujours très juste il arrive que vous ayez à franchir la frontière et là advienne qui pourra : armé de ma bouteille de parfum je m’humecte les narines et je me lance, une tactique qui n’est malheureusement pas très efficace et qui peut même s’avérer risqué (car impolie) si le gars en question le remarque. Parfois, l’idée folle d’en lui faire la remarque me traverse l’esprit mais je me rétracte car je n’arrive pas à trouver une formulation qui ne soit pas blessante, à la limite si on était amis je ne prendrai pas de gants mais là…

Je conçois que certaines personnes, suent plus que d’autre, mais il existe des gestes simples comme se munir d’un petit déodorant (les fameux roll on par exemple), s’épiler les aisselles etc. Mais je ne pense que cela soit un problème d’ignorance (cas de Mr Crado), c’est plutôt une question d’éduction, d’estime de soi et surtout de savoir vivre car je ne pense réellement pas que ces gens ne se rendent pas compte de la gêne (et du sarcasme) qu’ils occasionnent autour d’eux (y’a mêmes des barjes qui écrivent des notes dessus dans leur blog).

Alors je lance un appel solennel : « Arrêtons avec les mauvaises odeurs ! Vive le savon ! Vive l’hygiène ! ».

mardi 17 avril 2007

A ma chère et tendre meilleure amie

Je suis fatigué, je suis cassé, j'en ai plus qu'assez …Assez d'être toujours là pour les autres, assez d'écouter, d'aider, de consoler et de porter à bras le corps ces êtres indignes de mon amitié et de ma sollicitude.
Assez d'être continuellement déçu, assez d'attendre un juste retour de ma peine, je ne demande rien sauf la certitude qu'on soit là pour moi quand à mon tour je m'enfonce, est-ce trop demander?
Je n'ai jamais eu besoin de personne jusque là, enfin jusqu'au jour où ne supportant plus la crampe qui me serrait le coeur, affrontant la boule qui m'obstruait la gorge je t'ai appelé et je t'ai demandé de me tenir compagnie le temps d'une éphémère tasse de café; tu as tout de suite compris à l'intonation brisée de ma voix que ça n'allait pas, tu me l'a demandé et je t'ai répondu un simple oui avant de te supplier de faire un effort, c'est alors ,oubliant le frère qui t'a tiré vers le haut toutes ces années, tu t'es contenté de dire "je ne peux pas" prétextant une grosse flemme, je 'ai dit alors un "merci" sec et j'ai raccroché. Tu n'as même pas demandé après moi, tu ne t'es même pas alarmé du fait que moi que tu surnommais le coeur de lion en soit venu à te supplier.
Dieu merci, je m'en suis encore sorti et comme d'habitude je ne le dois qu'à moi même mais depuis ce funeste jour quelque chose s'est brisé à jamais en moi; pourtant aussi bien que toi ou moi continuons à faire comme-ci quelque chose nous liait encore l'un à l'autre : toi qui t'épanouis enfin et moi le psychologue démissionnaire.

vendredi 13 avril 2007

Le concert d'Anouar Brahem

Ce soir (ou plutôt hier soir) j'ai eu la chance d'assister au concert d'Anouar Brahem dans le cadre du festival "Jazz à Carthage".
Pour une fois, il n'y' avait rien à redire ou presque concernant l'organisation : d'abord choix très judicieux de l'endroit (acropolium de Carthage), côté accueil : politesse et sourires étaient au rendez-vous (chose très rare chez nous), Côté technique : une sonorisation franchement parfaite et d'autant plus meilleure qu'il y'avait un excellent retour du son (écho) offert par la cathédrale Saint-Louis et un jeu de lumière adapté au spectacle et mettant en valeur la beauté majestueuse de l'édifice.
Le spectacle fut précédé par la prestation d'un jeune Egyptien Hazem Chahine qui durant une demi-heure nous a caressé les tympans par ses notes de oud, Anouar Brahem ne tarira pas d'éloges sur lui par la suite et je dois dire que je suis assez d'accord avec lui.
Vient enfin le tour du maître Brahem avec son Oud accompagné d'un pianiste (un as!) et d'un accordéoniste tous deux français, quelle merveilleuse idée d'avoir réunit ces 3 instrument que pourtant rien ne destinait à se rencontrer sauf le génie de l'artiste tunisien.

Pendant près de 1h20 (un peu court tout de même) les trois compères nous ont ravi avec les morceaux du dernier opus de Brahem "le voyage de Sahar" (dans la lignée des précédents mais en moins bien je trouve). J'ai particulièrement apprécié l'interprétaion de "Halfaouine" (apothéose de la soirée) et les solos de oud et de piano mais pas celui de l'accordéon car je n'aime cet instrument qu'accompagné, ce solo était pour moi un peu du genre de musique qu'on met lorsque Tom le chat poursuit Jerry la souris .
A noter tout de même la petite cohue à la sortie et la bêtise d'une journaliste de Hannibal TV qui demanda insolemment à son caméraman de ne choisir pour interview que les gens qui "ont une tête à dire quelque chose d'intéressant", non mais!

mercredi 11 avril 2007

Mon ancien ami "Si Garou"


Cela fait 8 mois depuis le 6 Avril dernier que j'ai arrêté de fumer. Après 8 ans de bons et loyaux services, Si1 Garou s'en est allé, il me manque beaucoup et il m'est même arrivé une fois (il y'a deux jours) de renouer contact le temps de quelques bouffées éphémères.

8 mois passés, je suis encore partagé quand à la justesse de mon choix: la plupart diront que j'ai tout bon et qu'à plus long terme je le ressentirai, je le sais mais pourtant il a laissé une place difficile à combler car malgré tous ses défauts il était mon compagnon le plus fidèle: il était là quand j'étais préoccupé ou déprimé (il paraît que la feuille de tabac contient des anti-dépresseurs naturels) ou au contraire quand j'étais détendu et heureux, il était là pour me consoler de mes échecs ou me féliciter de mes réussites et il était encore là pour m'aider à vaincre ma timidité.

Je sais qu'il m'aurait trahi un jour ou l'autre , comme tout ami auquel vous vous abandonnez complètement, qu'il complotait dans mon dos pour attenter à ma santé et que sa présence gênait beaucoup de personnes dans mon entourage (je m'excuse de leur avoir fait subir cela tout ce temps) mais je ne peux pas empêcher de repenser avec nostalgie à ce moment où du plus profond de mon âme j'aspire l'enivrante fumée qu'ensuite mon corps rejette de toutes ses forces comme s'il était rappelé à l'ordre par ma conscience pas si tranquille.

Bref, 8mois et 12 Kg plus tard je peux dire, même si je ne suis pas encore totalement sorti d'affaire, que l'application d'une loi anti-tabac similaire à celle en France (il paraît qu'elle existe) ne me gênerait pas : Eh oui! Je suis un traître! Je suis passé de l'autre côté de la barrière :)

(1) Ce n'est quand même pas la moitié d'une banane pourrie! Il a droit à certains égards le monsieur!